Vidéo de l’interview: https://drive.google.com/file/d/1EYN-Yi-hw-3MKjyT0Pxdo1KEcSvUhkNX/view?usp=sharing
Quel est notre projet? Quels sont nos objectifs? Comment sera-t-il mis en place? Quels sont les résultats attendus? Comment notre projet va-t-il contribuer à atténuer les impacts de la crise du Covid-19?
Au Rwanda, beaucoup de jeunes filles tombent enceintes très jeunes, entre 13 et 18 ans. Une jeune fille qui tombe enceinte si jeune est régulièrement chassée de sa cellule familiale. Elle doit accoucher bien souvent toute seule et survenir à ses besoins également toute seule. Elle doit quitter l’école prématurément car elle doit travailler au champ pour gagner sa vie et nourrir son bébé. Une jeune fille-mère n’a parfois pas le temps de terminer son cycle à l’école primaire et se retrouve sans diplôme. Donc aucune chance pour elle de trouver un emploi stable.
C’est pourquoi en 2013, nous avons créé un atelier de couture pour les jeunes filles-mères qui ne peuvent plus aller à l’école afin de leur donner une chance de recevoir une formation professionnelle.
Chaque année, nous sélectionnons 20 jeunes filles parmi une centaine de candidates filles-mères. Elles ont toutes un bébé en bas-âge. Ces 20 jeunes filles suivent le cours de couture durant une année, 5 jours par semaine de 8h00 à 13h00. L’après-midi, elles doivent aller travailler au champ pour gagner un peu d’argent pour nourrir leurs bébés. Nous avons engagé deux nounous qui surveillent leurs bébés lorsqu’elles suivent les cours de couture.
Avec une formation de couture d’une année, elles acquièrent un savoir-faire et sont prêtes à coudre sur les marchés ou dans la rue, comme cela se pratique très souvent au Rwanda.
Mais sans machine à coudre, il est très difficile pour elles de trouver du travail et de gagner leur vie, même avec la formation qu’elles ont reçues dans notre atelier de couture.
Pour chaque élève qui termine avec succès son année de formation de couture, nous avons pensé à leur mettre à disposition une machine à coudre manuelle pour qu’elles puissent travailler dès leurs sorties de l’école de couture. Avec une machine à coudre, elles pourront tout de suite être indépendantes, exercer leur nouveau métier et ainsi gagner leur vie décemment.
Avec la Covid-19, les couturières peuvent coudre en rue ou sur les marchés facilement, c’est monnaie courante. Tout le monde porte un masque et la couture en plein air avec des machines à coudre manuelles, même sans électricité, leur donne la chance d’exercer un métier en toute sécurité sanitaire.
Impact attendu de notre projet sur l’environnement :
Ce métier de couturière a un impact écologique important car il peut s’exercer en plein air, sans aucune infrastructure, sans électricité, sans eau, sans consommation aucune, à part de l’huile de coude et de la bonne volonté de ces jeunes ouvrières. Zéro consommation, zéro déchet, zéro pollution !
Si elles peuvent travailler grâce à l’achat de ces machines à coudre, elles pourront gagner un salaire, peut-être trouver un logement pour elles et leurs bébés, manger à leur faim. Elles pourront retrouver un peu de dignité, retrouver une place dans la société, et peut-être regagner l’estime de leur famille.
Aide scolaire au Rwanda 